mercredi 15 octobre 2014

Back to the future


Animation/Aventure/Comédie/Une fantaisie acidulée, mignonne et rigolote

Réalisé par Jorge R. Gutierrez
Avec, dans la version originale, les voix de Diego Luna, Zoe Saldana, Channing Tatum, Christina Applegate, Hector Elizondo, Danny Trejo, Plácido Domingo, Ana de la Reguera, Ron Perlman, Ice Cube, Cheech Marin, Gabriel Iglesias, Kate del Castillo, Eugenio Derbez, Anjelah Johnson-Reyes, Jorge R. Gutierrez, Daniela Navarro...

Long-métrage Américain
Titre original : The Book of Life 
Durée : 1h35m
Année de production : 2014
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Twitter : https://twitter.com/20thCFox_FR et #LaLégendeDeManolo

Date de sortie sur les écrans américains : 17 octobre 2014
Date de sortie sur nos écrans : 22 octobre 2014 


Résumé : Depuis la nuit des temps, au fin fond du Mexique, les esprits passent d’un monde à l’autre le jour de la Fête des Morts. Dans le village de San Angel, Manolo, un jeune rêveur tiraillé entre les attentes de sa famille et celles de son cœur, est mis au défi par les dieux. Afin de conquérir le cœur de sa bien-aimée Maria, il devra partir au-delà des mondes et affronter ses plus grandes peurs. Une aventure épique qui déterminera non seulement son sort, mais celui de tous ceux qui l’entourent.

Bande annonce (VF)


Ce que j'en ai pensé : LA LÉGENDE DE MANOLO est d'une grande créativité. Il y a beaucoup de personnages. Les décors et les détails sont nombreux, riches et soignés. Ça virevolte, chante, danse, bouge dans tous les sens. Il s'agit d'un long métrage d'animation mignon, joyeux et rigolo fait pour toute la famille.
Il a pour toile de fond le jour de la fête des morts. Il parle un peu de la mort, bien sûr, mais il le fait bien. Elle est présentée pour correspondre aux croyances mexicaines dans lesquelles les esprits dont on se souvient restent vivants. Il n'y a pas de tristesse ou elle est très peu soulignée. Les méchants sont plus drôles qu'effrayants. L'accent est mis sur des thèmes tels que l'amour, le courage, l'amitié et la famille.



Au départ l'animation, qui est fort originale, surprend et décontenance un peu. Les personnages ont de drôles de bouilles. D'autres sont au contraire superbement dessinés et richement décorés. Les petits détails des costumes sont superbes.


Finalement on rentre vraiment dans l'histoire et on s'attache franchement aux protagonistes. Le réalisateur Jorge R. Gutierrez nous entraîne avec un rythme assez soutenu dans cette aventure rigolote et attendrissante qui réserve son lot de surprises. Il fait quelques pauses musicales marrantes. Les chansons paraissent souvent décalées mais se fondent bien dans l'intrigue.
Ce film est fait pour plaire aux enfants, qui se laisseront emporter par les couleurs, les mouvements, l'imagination, les décors, le bon cœur des héros... Les parents passeront un excellent moment aussi. Ils auront l'occasion de retrouver leur cœur d'enfant. Ils seront certainement sensibles aux références cinématographiques éparpillées en clin d’œil dans tout le film.
LA LÉGENDE DE MANOLO est une fantaisie acidulée. Il s'en dégage une douceur et une joie qui sont très agréables. Je vous conseille d'aller le voir et de profiter, en famille, de la 3D qui souligne encore plus ses aspects colorés, enjoués et plein d'imagination. 


NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Dans LA LÉGENDE DE MANOLO, Manolo et son meilleur ami, Joaquin, tout aussi courageux que lui, n’ont rien de Princes Charmants au sens traditionnel du terme, et l’objet de leur affection n’est pas non plus une princesse ordinaire : LA LÉGENDE DE MANOLO est en effet un conte de fées qui ne suit pas vraiment les règles du genre.

Inspiré des grands mythes classiques, le film mêle aventure, action, comédie, romance et musique dans un film marqué par le style visuel unique de Jorge Gutierrez.

Le projet est né d’une amitié. Le producteur Brad Booker, responsable du développement chez Reel FX, connaissait Jorge R. Gutierrez depuis plus de dix ans et avait très envie de travailler avec lui. Les deux cinéastes savaient qu’ils auraient besoin d’un partenaire créatif d’exception pour mener à bien leur projet.

Jorge Gutierrez a immédiatement pensé au célèbre réalisateur, producteur et romancier Guillermo del Toro, qui comme lui, est originaire du Mexique. Pour Gutierrez, le point de vue authentique de Guillermo del Toro et sa sensibilité esthétique correspondaient parfaitement au projet.

Jorge Gutierrez et Brad Booker sont allés rencontrer Guillermo del Toro chez lui, chargés d’objets et d’illustrations liés au film. Del Toro se souvient : « Jorge avait une caisse pleine de crânes, de fleurs et d’images incroyables. »

Guillermo del Toro, qui est l’un des cinéastes les plus actifs et les plus sollicités d’Hollywood, a été séduit par la vision de Jorge Gutierrez et ses magnifiques illustrations.

Il déclare : « Jorge avait réalisé des dessins splendides et très évocateurs pour illustrer l’histoire. Nous avons commencé à discuter lorsque j’ai découvert ces images et petit à petit, je suis tombé dans son piège ! »

Guillermo del Toro a été impressionné par la passion de son compatriote pour ce qui allait devenir LA LÉGENDE DE MANOLO. Il commente : « Jorge et son film sont indissociables : LA LÉGENDE DE MANOLO porte la marque de sa personnalité. Avec ce projet, il a voulu rendre hommage au Mexique, et donner une image originale et nouvelle de son pays natal, de ses habitants et de ses traditions tout en s’adressant aux spectateurs du monde entier. »

Jorge Gutierrez était plus que ravi que Guillermo del Toro accepte de produire le film : « J’ai l’impression d’avoir appris auprès d’un professeur très affectueux mais également très strict. »

Brad Booker ajoute : « Guillermo apporte de l’authenticité et toute sa passion à l’histoire et son univers. C’est un véritable visionnaire. Il a beaucoup soutenu les idées de Jorge. »

20th Century Fox Animation a également joué un rôle essentiel dans le projet, en participant au financement, au développement et à la supervision de LA LÉGENDE DE MANOLO avec Reel FX, depuis les premiers stades de la création jusqu’à la sortie en salles.
C’est une histoire universelle que raconte LA LÉGENDE DE MANOLO, située dans un univers particulier imaginé par Jorge Gutierrez. Celui-ci explique : « C’est un film très personnel qui m’a été inspiré par mon histoire familiale et mes souvenirs d’enfance. Je dois avouer quand même en avoir embelli certains aspects : un jour, mon grand-père Luis m’a dit : « Jorgito, ne laisse jamais la vérité gâcher une bonne histoire ! » C’est à ce moment-là que j’ai eu envie de raconter des histoires. »

C’est l’affection de Jorge Gutierrez pour l’histoire, ses personnages et leur univers qui donne son caractère universel au film. Guillermo del Toro explique : « Lorsqu’on veut raconter une histoire universelle, il faut qu’elle soit très personnelle. Si le réalisateur aime profondément son histoire et ses personnages, alors le public fera de même. Et si le cinéaste sent que son message est percutant, l’histoire plaira à encore plus de monde, précisément parce que ce qu’il raconte est percutant. C’est exactement ce que Jorge a réussi à faire avec LA LÉGENDE DE MANOLO. »

Parmi les nombreuses traditions explorées par Jorge Gutierrez dans le film figure le Jour des Morts, une fête qui célèbre ceux qui nous ont précédés. Le réalisateur commente : « LA LÉGENDE DE MANOLO n’est pas un film sur le Jour des Morts, mais cette fête sert de toile de fond à l’histoire. Plus qu’une fête, le Jour des Morts est une philosophie. Il s’appuie sur la croyance que tant que l’on perpétue le souvenir des morts, que l’on raconte leur histoire, que l’on cuisine leurs plats et que l’on entonne leurs chansons, alors ils sont toujours près de nous. Ils continuent à vivre dans notre cœur. »

LA JEUNE FILLE, LE SOLDAT ET LE MUSICIEN

LA LÉGENDE DE MANOLO débute dans un musée, où une mystérieuse guide baptisée Mary Beth fait visiter les lieux à un groupe d’enfants turbulents qui préféreraient se trouver n’importe où ailleurs. Mais Mary Beth leur réserve une surprise : elle les emmène dans une salle secrète où elle leur révèle la magie du Livre de la Vie. Jorge Gutierrez déclare : « Cette partie du musée est un concentré d’Amérique latine, elle est colorée et débordante de vie. »

Mary Beth doit sa voix à Christina Applegate dans la version originale. Le réalisateur commente : « Christina confère du charme, de l’humour et de l’humanité au personnage. J’ai grandi en regardant « Mariés, deux enfants », la série qui l’a fait connaître, j’étais donc ravi à l’idée de travailler avec elle. »

Mary Beth nous présente les principaux personnages de l’histoire ainsi que leur ville, San Angel. Nous rencontrons alors Manolo, tiraillé entre les attentes de sa famille et ses aspirations personnelles. Avant de choisir sa voie, il s’embarque dans une incroyable aventure qui va le conduire dans trois mondes extraordinaires où il devra affronter ses plus grandes peurs.

Grâce à la voix de l’acteur acclamé Diego Luna, Manolo est le cœur et l’âme du film. Issu d’une longue lignée de toréadors, Manolo a le potentiel de devenir le plus grand matador de tous les temps. Mais ce qu’il veut vraiment, c’est jouer de la guitare et chanter. Et ses chansons ont un effet miraculeux. Diego Luna commente : « La musique permet à Manolo d’exprimer ce qu’il ressent, notamment pour Maria, qui est à ses yeux la femme la plus extraordinaire qui soit. » 

Pour l’acteur, LA LÉGENDE DE MANOLO est un film sur l’amitié et le grand amour. Il explique : « Certes Manolo entreprend une quête héroïque et prouve qu’il a l’étoffe d’un grand aventurier, mais ce n’est pas un héros comme les autres – et certainement pas un Prince Charmant classique. Il sait divinement chanter et s’exprimer à travers sa musique, mais en dehors de ça, c’est quelqu’un de normal. Manolo n’est pas doté de pouvoirs magiques, mais il est remarquable en ce qu’il est le premier à pouvoir écrire sa propre histoire. » 

Un dieu est en effet prêt à contourner les règles pour l’aider dans son aventure. 

Diego Luna n’avait encore jamais chanté dans un film, c’est pourquoi il a été le premier surpris – et ravi – par sa prestation. Jorge Gutierrez se souvient : « Diego m’a appelé après sa première session d’enregistrement, il était aux anges ! Il n’en revenait pas de savoir chanter. J’aime énormément sa voix dans le film. »

L’objet de l’affection de Manolo, Maria (voix originale de Zoë Saldana) est une jeune femme indépendante et déterminée qui aime s’amuser. Elle est courtisée par ses deux meilleurs amis, Manolo et Joaquin, avec qui elle a grandi mais qu’elle n’avait pas revus depuis des années.

Loin d’être une princesse au sens traditionnel du terme, Maria est aussi douée, voire meilleure, que ses prétendants dans beaucoup de domaines. 

Maria est proche des deux garçons, mais le mélancolique Manolo est celui pour qui son cœur bat le plus fort. Zoë Saldana raconte : « Même lorsqu’ils étaient enfants, Maria avait un faible pour Manolo. Elle se reconnaît dans sa sensibilité. Je pense qu’au fond d’elle-même, Maria est une artiste et une philosophe. »

Mais serait-elle aussi chanteuse ? En tout cas, l’actrice a été séduite à l’idée de pousser la chansonnette dans le film, surtout lorsqu’elle a appris que Manolo serait doublé par Diego Luna. Elle explique : « Je n’étais pas certaine que Jorge m’ait prise très au sérieux lorsque je lui ai demandé si je pouvais chanter dans le film. Mais un jour, il m’a dit qu’il voulait que je chante « No Matter Where You Are » et ça a vraiment été un plaisir d’interpréter ce titre. »

Manolo, Maria et Joaquin sont les meilleurs amis du monde et se connaissent depuis l’enfance. Mais leur relation a pris fin lorsque Maria, un peu trop rebelle aux yeux de son père, a été envoyée en Europe afin d’y apprendre les bonnes manières. Si Joaquin a rejoint l’académie militaire et est devenu un justicier légendaire, Manolo est quant à lui resté à San Angel et a appris le métier de torero, comme son père et son grand-père avant lui.

Zoë Saldana déclare : « Malgré le temps qui s’est écoulé, Maria découvre que Manolo et Joaquin n’ont pas changé. Ils continuent à se disputer son attention, mais elle est bien décidée à prendre seule cette décision – celle-là et toutes les autres. Elle ne se considère pas comme un prix que l’on remet au plus offrant. »

L’amour doit en effet attendre. Maria doit d’abord prendre d’importantes décisions pour défendre sa ville d’une bande de pillards et s’occuper de son meilleur ami à quatre pattes, Chuy, le cochon que lui a offert Manolo. Animal loyal et protecteur, Chuy pèse plus de 135 kilos, a une voix de chèvre et se comporte comme un chiot.

Joaquin, le second prétendant de Maria, doit sa voix à Channing Tatum. Joaquin est le héros de la ville ; son épaisse moustache et son large torse couvert de médailles font chavirer les jeunes filles, mais comme Manolo, il n’a d’yeux que pour Maria. Lorsque la situation se complique, Joaquin met son esprit de compétition de côté et découvre que l’altruisme est la véritable clé de l’héroïsme. 

Et la barre est haute pour Joaquin, comme l’explique Channing Tatum : « Il veut devenir un grand guerrier, comme son père. Mais il découvre qu’il ne suffit pas de vaincre son ennemi pour être un vrai héros. Il faut aussi se sacrifier et défendre ceux que l’on aime et ses idéaux. »

L’héroïsme, c’est bien beau, mais l’acteur admet que ce n’est pas la bravoure de Joaquin qu’il lui envie le plus : « Il a un physique à tomber ! J’adorerais avoir sa mâchoire et sa moustache. Joaquin est très fier de sa moustache et on le comprend ! » 

Manolo n’est pas aussi gâté dans le domaine : dans une ville où tout le monde porte la moustache, il est le seul personnage principal imberbe.

Channing Tatum semblait prédestiné à incarner Joaquin. Jorge Gutierrez raconte : « Lorsque nous avons présenté le film à Channing, il a été séduit par le projet et a ri de bout en bout. Il m’a ensuite pris à part et m’a dit : « Tu sais que je ne suis pas mexicain, n’est-ce pas ? » Nous avons éclaté de rire, et il a accepté le rôle tout de suite. Il s’est totalement approprié le personnage de Joaquin. »

Le réalisateur poursuit : « J’ai dit à Channing que Joaquin était une sorte de « Captain Latin-America » et qu’il fallait qu’il ait le côté fanfaron des Argentins, le charme brésilien… et bien sûr la moustache mexicaine ! Ce à quoi il a répondu : « En fait, c’est tout à fait moi ! ». »

Jorge Gutierrez a laissé à Channing Tatum la liberté d’improviser, c’est notamment lui qui a eu l’idée de faire crier son propre nom à Joaquin chaque fois qu’il passe à l’action. 

Après le retour de Maria à San Angel, le trio est réuni dans l’arène où Manolo se prépare pour son premier combat. À l’image de tous les hommes de la famille Sanchez avant lui, Manolo se bat avec courage et adresse. Mais contrairement à ses prédécesseurs, il refuse de donner le coup de grâce au taureau. Toute la ville se retourne alors contre lui, même son père qui est terriblement déçu. Pire encore, Manolo craint d’avoir perdu toutes ses chances avec Maria. 

Et comme si cela ne suffisait pas, deux autres personnages viennent mettre leur grain de sel dans ce triangle amoureux et parient sur celui qui gagnera le cœur de Maria. Le couple de divinités formé par La Muerte (Kate del Castillo) et Xibalba (Ron Perlman) a fait un pari, et les enjeux ne pourraient pas être plus élevés. Fermement convaincue de la bonté fondamentale des humains, La Muerte mise sur Manolo. S’il remporte la main de Maria, La Muerte continuera à régner sur le monde merveilleux que l’on appelle le Pays des Âmes Chéries, et Xibalba devra cesser de fourrez son nez dans la vie des humains. 

Le mari de La Muerte, Xibalba, dont elle est séparée, soutient quant à lui Joaquin. Xibalba est le dieu ailé qui règne sur le monde désolé du Pays des Âmes Oubliées, et comme dans bien des couples, il est l’exact opposé de son épouse. Tandis que La Muerte est faite de délicieuses sucreries, Xibalba est constitué de goudron et de toutes les matières les plus dégoûtantes au monde. Étant donné qu’il aime interférer dans la vie des humains, ce pari avec La Muerte est fait pour lui. S’il gagne, il prendra la place de sa femme à la tête du Pays des Âmes Chéries et La Muerte sera bannie au Pays des Âmes Oubliées. 

Guillermo del Toro compare La Muerte et Xibalba au couple formé par Audrey Hepburn et Spencer Tracy. Il explique : « Ils s’adorent mais ne peuvent pas être ensemble, et en même temps, ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. »

Ron Perlman ajoute : « Xibalba et La Muerte jouent l’un avec l’autre, cela fait partie de leur relation. Il l’aime profondément, elle est la seule femme qui l’ait jamais fasciné. »

Kate del Castillo déclare : « Leur couple illustre parfaitement l’adage selon lequel les opposés s’attirent. Leur relation tient de l’exercice de haute voltige. Mais je pense que La Muerte et Xibalba s’équilibrent l’un l’autre. »

Concernant leur pari, il se pourrait bien que Xibalba l’emporte, car il n’est pas vraiment fair-play. Ron Perlman commente : « Il est prêt à tout pour gagner ! ».

Il remet en effet à Joaquin une médaille qui l’empêche d’être blessé au combat, mais tandis que le jeune soldat tente de conquérir le cœur de Maria grâce à ses muscles, son attitude machiste et son impressionnante moustache, l’approche plus romantique de Manolo semble porter ses fruits… jusqu’à ce que Xibalba fasse croire à Manolo que Maria s’en est allée au Pays des Âmes Chéries et lui offre le moyen d’aller la retrouver.

Manolo est d’abord émerveillé par le Pays des Âmes Chéries, un monde festif aux couleurs éclatantes. Jorge Gutierrez déclare : « Le Pays des Âmes Chéries, c’est le réveillon du Nouvel An à Times Square et le Carnaval de Rio réunis. La fête ne s’arrête jamais. » Sans parler du fait qu’il y a des churros à volonté !

Manolo se laisse emporter par cette ambiance festive, tout au bonheur de rencontrer ses ancêtres, qui à ses yeux sont des super-héros dont il connaît les histoires par cœur. Mais sa joie est de courte durée : il découvre que Maria n’est pas là et ne l’a jamais été. Avec l’aide de ses ancêtres, Manolo entreprend de retrouver La Muerte, car elle seule a le pouvoir de l’aider à retourner à San Angel. 

Mais avant toute chose, il doit se rendre à la Grotte des Âmes, le portail qui relie tous les pays magiques. C’est là qu’il rencontre un autre esprit : le Chandeleur. Avec son corps en cire et sa barbe en nuages, le Fabricant de Chandelles est un dieu hors du commun – et un peu fou. Il fabrique des milliards de bougies, chacune d’elles représentant une vie humaine. Le chef animateur Eric Drobile déclare : « Le Chandeleur veille sur l’humanité – et la façonne. »

Le Fabricant de Chandelles est responsable du Livre de la Vie. Jorge Gutierrez explique : « Le destin de chaque être humain est inscrit dans le Livre de la Vie, mais les pages consacrées à Manolo sont vides, ce qui signifie qu’il écrit sa propre histoire. Il ne suit pas le chemin que d’autres, notamment sa famille, ont tracé pour lui. »

Bien qu’il ne soit pas censé interagir avec les mortels, le Chandeleur contourne les règles pour aider Manolo. Ice Cube, qui prête pour la première fois sa voix à un personnage d’animation, déclare : « Le Chandeleur perçoit en Manolo quelque chose de spécial. Il n’avait encore jamais vu de pages blanches dans le Livre de la Vie et cela l’intrigue beaucoup. Et puis comme c’est le Jour des Morts, il peut enfreindre quelques règles. »

De plus, cette aventure donne à ce personnage tout en rondeurs, bruyant et sympathique, la possibilité d’interagir avec les mortels, ce qu’il n’a pas fait depuis bien longtemps. Ice Cube commente : « Le Chandeleur est le seul capable d’interpréter le Livre de la Vie, et ce livre a beaucoup à dire ! »

Lorsque Manolo rentre enfin à San Angel, il est loin de s’imaginer qu’une autre bataille l’attend. Le monstrueux Chakal et sa bande de voleurs se préparent en effet à attaquer la ville, et il semblerait que personne ne puisse les arrêter. 

L’avenir de San Angel, ainsi que les destins de Manolo, Joaquin et Maria, seront déterminés par cette ultime bataille. 

Chakal, qui doit sa voix à Dan Navarro, est un redoutable ennemi à tout point de vue, notamment physiquement. Si la plupart des personnages sont en bois, Chakal et ses acolytes, qui ont choisi le côté obscur, portent des armures de métal qui ont entraîné la décomposition de leur corps de bois et transformé Chakal en véritable machine à tuer. Lorsqu’il se déplace, on dirait un tank. 

Parmi les personnages hauts en couleur du film figure aussi le père de Manolo, Carlos Sanchez, un homme stoïque doublé par l’acteur chevronné Hector Elizondo. Carlos est le plus grand matador au monde et ne comprend pas l’obsession de son fils pour la musique ni son manque d’intérêt pour la tauromachie. Hector Elizondo déclare : « Carlos est un toréador fantastique, tout comme son père et son grand-père avant lui, et il aimerait que Manolo perpétue cette tradition. Plus qu’un héritage, c’est son destin. »

Mais comme le découvre Carlos, le destin d’un être n’est pas gravé dans le marbre. Ce qui ne change pas en revanche, c’est le devoir de mémoire que chacun doit exercer envers ses ancêtres. Hector Elizondo observe : « LA LÉGENDE DE MANOLO est à bien des égards un film sur la mémoire, il nous rappelle qu’il faut chérir ces souvenirs. Après tout que sommes-nous, si ce n’est des souvenirs ? »

La grand-mère de Manolo, un petit bout de femme au tempérament de feu et vive d’esprit (et doublée par Grey Griffin), sera à n’en pas douter l’un des personnages favoris du public. Petite par la taille mais dotée de longs poils au menton et d’une volonté de fer, elle sait tenir tête aux hommes de la famille Sanchez – passés, présents ou futurs. Le producteur Brad Booker commente : « Elle a tout vu et tout vécu, elle ne se prive pas de faire savoir si quelque chose lui déplaît. C’est le personnage que je préfère dans le film ! »

Au cours de ses aventures, Manolo rencontre également Carmen (Ana de la Reguera), sa mère, une femme sage, drôle et aimante qu’il retrouve au Pays des Âmes Chéries ; le général Posada (Carlos Alazraqui), le père surprotecteur de Maria et le chef de San Angel ; son grand-père, Luis (Danny Trejo), un toréador de la vieille école très macho, doté d’une impressionnante moustache qui fait battre en retraite ses adversaires ; et enfin Chato (Eugenio Derbez), le bras droit de Chakal. 

LES MONDES DE MANOLO

LA LÉGENDE DE MANOLO est un film à part. Son style visuel est inspiré de l’artisanat mexicain et du folklore latino-américain, dont Jorge Gutierrez est passionné. Il confie : « J’adore l’art populaire mexicain parce qu’il est essentiellement réalisé à la main par des gens ordinaires, pour les gens ordinaires et qu’il témoigne de leur vie quotidienne. C’est un art accessible, qui reflète notre identité. »

Jorge Gutierrez et sa femme Sandra ont supervisé la conception des personnages. Le réalisateur explique : « Sandra a imaginé les personnages féminins, et moi les personnages masculins. Mais c’est ensemble que nous avons créé La Muerte, la reine du Pays des Âmes Chéries. On s’est beaucoup amusés – et disputés ! – en la concevant, mais notre mariage a survécu ! »

Simón Vladimir Varela, le chef décorateur, déclare : « Le film est un festin visuel de textures et de formes. » En étroite collaboration avec Jorge Gutierrez, Simón Vladimir Varela a créé trois univers : le Pays des Vivants (San Angel), le Pays des Âmes Chéries et le Pays des Âmes Oubliées. Il commente : « Il s’agit de trois univers bien distincts mais qui fonctionnent parfaitement les uns avec les autres. »

Le directeur artistique Paul J. Sullivan commente : « Pour San Angel, nous nous sommes inspirés de l’esthétique des westerns spaghettis de Sergio Leone avec leurs décors desséchés par le soleil. »

Nous suivons ensuite Manolo dans le Pays des Âmes Chéries, qui offre un contraste saisissant avec San Angel. Paul J. Sullivan reprend : « C’est un monde magique, paradisiaque, animé et fantasque où les formes sont arrondies et les couleurs saturées, vives et gaies car il s’agit d’un endroit agréable. »

L’un des plus grands défis auxquels l’équipe a été confronté a consisté à faire en sorte que les personnages – qui sont en bois – aient l’air vivants, palpables et puissent exprimer des émotions. Augusto Schillaci, le superviseur des effets visuels du film, déclare : « Lorsqu’il y a un gros plan sur un personnage, on peut voir que le bois a été sculpté, ainsi que son usure naturelle. » Le temps a également fait son œuvre sur la guitare de Manolo. 

La forme carrée a présidé à la création de nombreux personnages et de leur univers. Les têtes et les bustes cubiques des personnages soulignent l’équilibre et la solidité des décors, créant ainsi le langage visuel implicite du film.

L’équipe a cependant veillé à ce que les personnages et les objets ne soient pas trop photo-réalistes. Augusto Schillaci commente : « Nous avons donné au bois une texture propre, un style visuel, puis l’avons appliqué aux personnages. Tout a été fabriqué de zéro et à la main. Il y a de petites imperfections qui confèrent de l’authenticité au film. » 

Si la plupart des personnages humains sont fabriqués en bois, le Chandeleur, en toute logique, est fait de cire. Eric Drobile déclare : « Le Chandeleur est en quelque sorte la figure comique du film, c’est pourquoi nous avons choisi d’aller un peu plus loin en termes de design, d’en faire quasiment un personnage de cartoon. Il peut s’aplatir et s’étirer, et comme c’est un dieu, il se déplace à toute vitesse en faisant plein de choses incroyables. » 

LA MUSIQUE

La musique joue un rôle essentiel dans LA LÉGENDE DE MANOLO, c’est pourquoi la production a fait appel aux formidables talents du compositeur oscarisé à deux reprises Gustavo Santaolalla. C’est le premier film d’animation de ce musicien considéré comme le père de la musique latine alternative. Sous sa supervision, l’équipe du film a obtenu le droit de reprendre et d’arranger dans l’esprit de la musique latine des titres de Mumford and Sons (« I Will Wait »), Elvis Presley (« Can’t Help Falling in Love »), Radiohead (« Creep »), Biz Markie (« Just a Friend ») et Rod Stewart (« Do Ya Think I’m Sexy »). Gustavo Santaolalla a en outre écrit de magnifiques chansons originales avec l’auteur-compositeur primé Paul Williams. 

Jorge Gutierrez déclare : « La musique du film s’inspire de toutes les cultures et de toutes les époques. L’histoire se déroule dans le passé, mais la musique est moderne. La raison pour laquelle les personnages entonnent ces airs familiers, c’est que les mariachis ne composent pas de musique, ils reprennent des chansons que tout le monde connaît. C’est donc ce que fait Manolo, il s’empare de « l’air » du temps. »

Guillermo del Toro ajoute : « Gustavo est connu pour mêler les sonorités latino-américaines aux influences nord-américaines ou occidentales, comme la musique électronique, le punk et le rock. Et c’est précisément ce que nous recherchions pour LA LÉGENDE DE MANOLO : nous voulions qu’il revisite ces morceaux venus du monde entier et de toutes les époques pour leur conférer un authentique son mexicain, tout en conservant leur portée internationale. » 

L’émouvante reprise de « Creep » de Radiohead par Manolo, par exemple, intervient alors qu’il se croit seul et ignore que Maria l’écoute. Il entreprend ensuite de perpétuer la tradition qui consiste à chanter la sérénade à l’élue de son cœur. Accompagné de ses amis mariachis, les frères Rodriguez (voix de Cheech Marin, Gabriel Iglesias et Ricardo Sanchez, surnommé « Mandril »), il entame des versions rythmées, mais loin d’être romantiques, de « Do Ya Think I’m Sexy » de Rod Stewart et « Just a Friend » de Biz Markie – cette dernière, accompagnée au piano miniature. 

Mais ces morceaux, aussi bons soient-ils, n’impressionnent en rien Maria. C’est alors que, sans ses trois comparses, Manolo se met à chanter un air inédit : « I Love You Too Much » (musique de Gustavo Santaolalla, paroles de Paul Williams), qui touche Maria droit au cœur. 

Le réalisateur explique : « Manolo prend conscience qu’il doit chanter avec son cœur et non utiliser une chanson écrite par quelqu’un d’autre. « I Love You Too Much » est une chanson d’amour qui lui est directement dictée par son cœur et son âme, et elle a l’effet escompté ! »

« No Matter Where You Are », autre titre inédit, est interprété par un couple marié à la ville et connu sous le nom d’Us the Duo. Ils ont chanté ce morceau pour la première fois lors de leur mariage, en guise d’échange de vœux, avant de signer un contrat avec une maison de disques. Dans le film, « No Matter Where You Are » est interprété par Diego Luna et Zoë Saldana. 

LA LÉGENDE DE MANOLO se déroule au Mexique, mais sa musique, ses émotions, son humour et ses thèmes sont universels, à l’image de l’équipe technique et des acteurs et actrices. Brad Booker commente : « Les gens qui ont participé à la création de ce film viennent du monde entier. »

Le film nous rappelle avant tout combien il est important de prendre son destin en main. Comme le dit si bien le Fabricant de Chandelles : « Écrivez votre propre histoire. »

À PROPOS DE REEL FX

Reel FX est un studio d’animation indépendant installé à Dallas, au Texas, et à Santa Monica, en Californie. La société collabore avec les plus grands talents internationaux, tels que Jorge Gutierrez et Guillermo del Toro, que Reel FX a engagés pour LA LÉGENDE DE MANOLO. 

Le premier film du studio, FREE BIRDS de Jimmy Hayward, a rapporté plus de 110 millions de dollars dans le monde. Reel FX développe actuellement divers projets, dont une adaptation du roman graphique « Beasts of Burden ». 

La société a commencé à réaliser ses propres films en 2010, forte de 20 années d’expérience et de nombreuses récompenses dans le domaine de la création de contenus d’animation, notamment pour des studios tels que 20th Century Fox, Warner Bros., DreamWorks Animation, Sony et Universal, ainsi que pour des agences commerciales et des clients internationaux. Le studio continue à consacrer une partie de son activité à la création de spots publicitaires, de contenus interactifs et d’attractions de parcs à thème, entre autres. 

À PROPOS DE 20TH CENTURY FOX FILM

20th Century Fox Film, l’un des principaux producteurs et distributeurs de films au monde, produit, acquiert et distribue des longs métrages dans le monde entier. Ces films sont produits ou acquis par les divisions de 20th Century Fox Film : Twentieth Century Fox, Fox 2000 Pictures, Fox Searchlight Pictures, Fox International Productions et Twentieth Century Fox Animation.

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